Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, n’eut esté la crainte que javois de la tenue des estatz, je me
2fusse acheminé avecq’ monsieur de Beloy, present porteur, pour aller devers vous et
3vous randre compte de la creance de laquelle m’a chargé monsieur d’Ambrum,
4laquelle est plus pondereuse que pressée, dont je me pourray aquitter
5tout aussy tost quil vous plairra. Cependant, monseigneur, jay
6advisé de vous envoier les lettres dudit sieur d’Ambrum et de monsieur d’Evènes
7votre frère, que jay laissé à Paris en très bonne santé, regretant de ne povoir
8partir pour vous venir trouver, mays le roy ne la volu pour quelque
9affaire que sa majesté a, de laquelle elle l’en veult charger pour en estre
10porter de par deçà, ainsy quil me la faict entandre. Ledit sieur de Beloy
11est bien fort savant de tout ce qui se traicte à la court pour vous
12en randre compte plus pertinemment que je ne saurois faire par ceste
13lettre. Ce nest sans occasion, monseigneur, que je crains la
14tenue des estatz pour avoir eu les peynes qui me sont intervenus
15pour la conservation de lumbre seullement dune charge de laquelle
16lassamblée generalle mavoit honoré. Je poursuys mon restablissement
17avecq’ toutes les raisons de justice quil est possible, lesquelles
18estant entandues, je masseure quon ne me voudra demetre
19sans avoir forfaict ; et comme le melleur droict a besoing dayde,
20recourant à vous mon principal support, je vous supplie très humblement
21m’assistent de votre faveur à ce que je soys restably en ladite charge
22en laquelle jespère vous faire autant de fidelle service comme
23il sen peult offrir pour vous en faire de plus suffisant. Je ne
24cederay à ceux là qu’à leur suffisance ; et masseure entierement
25sur ce que vous avez cy devant eu cognoissance de ma fidelité
26auant que de ma volunté et affection à votre service.
27Monseigneur, je prie à Dieu continuellement quil vous donne en
28très bonne santé, très heureuse et très longue vye. De Lyon,
29le XXVI me jour de fevrier 1574.
3031
Monseigneur, je ne vous envoye
32la lettre que le roy vous escript
33pour mon affaire, par ce que je la
34balheray à celuy qui de votre part
35assistera à la prochayne votre très humble et très affectionné serviteur
36assamblée, auquel il vous
37plairra den escrire demarquetz.